L'organisation de l'espace aérien : classes d'espaces aériens et contrôle aérien
espaces aériens et contrôle aérien en vidéo
https://youtu.be/p8Wmuioi8WQ
Rappel : Hauteurs, altitude et niveau de vol
On utilise plusieurs références pour l’altitude :
le QFE : donne la hauteur par rapport au terrain
le QNH : permet de lire l’altitude par rapport au niveau de la mer
le calage 1013 (dit standard ou QNE), utilisé en vol au-dessus 3000 ft AGL en espace aérien non contrôlé. Il permet de lire le niveau de vol (ou FL Flight Level) en centaine de ft

Lorsqu'on utilise les niveaux de vol, la règle semi-circulaire s’applique.
Les chiffres des dizaines des niveaux de vol sont Impairs suivant la route magnétique 0 à 179° (vers l’Italie) et Pairs de 180 à 359° (vers le Portugal).
Pour les vols VFR on ajoute 5, pour assurer une séparation de 500 ft entre vols IFR et VFR.
Impairs : 35, 55, 75, 95, 115, ... en VFR et 30, 50, 70, 90, 110, ... en IFR
Pairs : 45, 65, 85, 105, 125, ... en VFR et 40, 60, 80, 100, 120, ... en IFR
Complément :
Pour compléter les éléments précédent on pourra regarder la vidéo suivante :
Les différents types de circulations aériennes
Définition : La circulation aérienne générale CAG
La circulation aérienne générale CAG dépendant du ministère des transport comprend :
l'aviation de loisir
l'aviation commerciale
Définition : La circulation aérienne militaire CAM
La circulation aérienne militaire CAM dépendant du ministère de la défense comprend :
circulation Opérationnelle Militaire COM
circulation d'essai et de réception CER
Remarque :
La suite du document ne traite que la circulation aérienne générale.
Les régimes de vol en circulation aérienne générale
Définition : Régime de vol en VFR
VFR pour Visual Flight Rules ou vol à vue impose de piloter avec les seules références visuelles extérieures.
La règle pour éviter les collisions et les abordages : Voir et être vu
Ces règles impose des minima MTO de visibilité et de distance par rapport aux nuages appelées conditions VMC (Visual Meteorological Conditions)
Ces règles autorise le vol de nuit sous réserve que le pilote possède la qualification requise et que l'appareil soit équipé pour ce type de vol.
Pour ce régime de vol, le plan de vol n'est pas obligatoire.
Par essence ce type de vol est dit non contrôlé.
Définition : Régime de vol en IFR
IFR pour Instrument Flight Rules est un pilotage à partir des indications des instruments de vol et de radio navigation.
Il est praticable de jour comme de nuit avec des conditions météorologiques bien plus étendues que pour le vol à vue et est obligatoire quand les conditions ne permettent pas le vol VFR. On parle alors de conditions IMC (Instrumental Meteorological Conditions)
Ce régime de vol n'est possible que si le pilote possède la qualification requise et que l'aéronefs est équipé à cette fin.
Ce régime impose un plan de vol.
Par essence ce régime de vol ne peut être que contrôlé. En effet, le pilote ne peut pas assurer son anti-abordage. C'est pourquoi il a besoin des services d'un contrôleur aérien assisté d'un radar qui endossera cette responsabilité. Le pilote devra exécuter les manœuvres prescrites par le contrôleur.
Les services rendus par les organismes de la circulation aérienne
Fondamental : Organismes de la circulation aérienne
Les services de la circulation aérienne sont rendus aux pilotes par des organismes de la circulation aérienne :
la tour
l'approche
les centres de contrôle en route
Derrière ces organismes il y a des opérateurs appelés contrôleurs aériens.
Fondamental : Objectif des services
empêcher les abordages entre aéronefs.
empêcher les collisions entre aéronefs sur l'aire de manœuvre et entre aéronefs et obstacles se trouvant sur cette aire.
accélérer et régulariser la circulation aérienne
fournir les avis et renseignements utiles à l'exécution sûre et efficace des vols.
d'alerter et prêter leur concours aux organismes appropriés lorsque des aéronefs ont besoin de l'aide des organismes de recherche et sauvetage.
Définition : Les services
Ils sont au nombre de trois :
le service d'information
le service d'alerte
le service de contrôle.
Définition : le service d'information
Ce service est assuré par tous les organismes de la circulation aérienne.
Il permet au pilote de disposer durant le vol de toute information utile à son exécution sûre et efficace.
Ces informations portent sur la position de l'aéronef , l'état des aérodromes, des installations radio-électriques, les conditions météorologique sur le parcours, etc.
Ces informations sont délivrées sur la demande du pilote ou à l'initiative du contrôleur.
Exemple : Application
Service d'information fourni par le contrôle on peut écouter l'ATIS de Rouen vallée de Seine LFOP : 0235808034

Définition : Le service d'alerte
Ce service est assuré par tous les organismes de la circulation aérienne.
Il est assuré dans le but :
d'alerter les organismes d'alerte et de sauvetage quand un aéronef a besoin
de prêter à ces organismes le concours nécessaire.
Complément :
En France il n'y a pas de moyen spécifique SAR (Serch and rescue), il faut donc alerter les moyen militaire et les préfectures concernées en trois phases :
Incerfa, alerfa, detrefa
Définition : Le service de contrôle
Il a pour but :
d'empêcher les abordages entre aéronefs et les collisions entre aéronefs sur l'aire de manœuvre et entre aéronefs et obstacles se trouvant sur cette aire.
d'accélérer et de régulariser la circulation aérienne
Ce service est rendu à l'intérieur d'espaces aériens spécifiques. Le contrôleur rend se service en délivrant ds autorisations et instructions de contrôles appélées « clairances » que le pilote doit suivre.
Les espaces aériens
Définition : L'espace aérien national
Le territoire national + 12 MN de mer sur les façades maritimes. La France est souveraine sur cet espace.
N.B. la France a aussi délégation sur des zones internationales à fort trafic pour régulation : façade atlantique, façade méditerranée (jsuqu'à la Corse et l'ouest de la Sardaigne).
Les classes d'espaces aériens
Définition :
L'OACI a défini sept classes d'espaces désignés par les lettres A, B, C, D, E, F et G.
Les classes B et F ne sont pas présentent dans l'espace français.
La classe d'espace fixe :
les régimes de vol qui peuvent évoluer à l'intérieur de l'espace considéré
le type de service de la circulation aérienne rendu en fonction du régime de vol
les obligations que doivent respecter les aéronefs pour évoluer dans ces espaces
Définition : Classe A
Services rendus | Obligations |
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Définition : Classe C
Services rendus | Obligations |
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Définition : Classe D
Services rendus | Obligations |
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Définition : Classe E
Services rendus | Obligations |
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Définition : Classe G
Services rendus | Obligations |
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Dans cet espace s'applique la règle, pour éviter les collisions et les abordages, Voir et être vu.
Par conséquent il faut que les minima MTO soient vérifié.
Chaque pilote est responsable de sont anti-abordage en respectant les règles de priorités.
Rien n'interdit de voler en IFR dans cet espace. Cela permet de voler dans ces espaces lorsque les conditions MTO sont inférieures aux VMC. Le vol IFR bénéficiera de l'information de trafic et la suggestion de manœuvre. Mais le contrôleur ne sera pas responsable de son anti-abordage.
Complément :
Les classes de A à E sont associés aux espaces aériens contrôlés
Les espaces F et G sont espaces aériens non contrôlés
Remarque : Important
La classe d'espace détermine en partie les conditions météorologiques minimales, VMC de visibilité et de distance par rapport aux nuages requises pour pouvoir pratiquer le vol VFR à l'intérieur de l'espace considéré.
Définition : Conditions VMC
Le vol VFR nécessite des conditions météo permettant de conduire son vol en toute sécurité en appliquant la règle fondamentale « Voir et éviter ».
Ces conditions, dites VMC (Visual Meteorological Conditions), dépendent de l’altitude et sont :
une visibilité minimale.
une distance minimale par rapport aux nuages.
Classe/type d'espace | Distance minimale par rapport aux nuages | visibilité minimale en vol |
---|---|---|
Contrôlé | 1500m horizontalement 300m /1000 ft verticalement | 8km au dessus du niveau 100 5km en dessous du niveau 100 |
Non contrôlé > à l'altitude de transition* | 1500m horizontalement 300m /1000 ft verticalement | 8km au dessus du niveau 100 5km en dessous du niveau 100 |
Non contrôlé < à l'altitude de transition* | Hors des nuages et en vue de la surface | 1500m pour avions 800m pour hélicoptères ou distance parcourue en 30 s de vol |
* altitude de transition : la plus haute altitude entre 3000 ft AMSL (Above Mean Sea Leval) 1000 ft ASFC (Above SurFaCe)
Les types d'espaces aériens
Définition :
La réglementation aérienne française définit les types d'espaces aériens suivants :
les régions d'informations de vol (espaces non contrôlés à l'intérieur desquels on définit les espaces suivants)
les espaces aériens contrôlés
les espaces à statut particulier
Les types d'espace correspondent à des volumes définis dans l'espace national pour protéger les trajectoires des aéronefs. A chaque type d'espace correspond une fonction et un statut.
Ne pas confondre avec les classes qui elles définissent les services rendus par les organismes de la circulation aérienne.
Définition : listes de type d'espaces
Désignations | limites verticales | limites horizontales | Classe d'espace |
---|---|---|---|
Régions inférieurs d'information (FIR) | du sol au niveau 195 | 5 FIR/CIV qui couvrent l'espace national | non contrôlée classe G : le service d'information (SIV ) est rendu à tous les aéronefs |
Région supérieure d'information (UIR) | du niveau 195 à l'infini | une seule qui couvre l'espace national | non contrôlée classe G : le service d'information (SIV ) est rendu à tous les aéronefs |
Désignations | limites verticales | limites horizontales | Classe d'espace |
---|---|---|---|
Région supérieure de contrôle (UTA) | FL195 à FL 660 | une seule qui couvre l'espace national | Classe C |
Région inférieure de contrôle (LTA) | de la plus haute des deux hauteurs : 3000 ft ASFC et niveau 115 jusqu'au niveau 195 | une seule qui couvre l'espace national | classe D sauf au dessus des montagnes et mers (au delà des 12 NM) où elle est classée E |
Routes aériennes (AWY) | FL45 à FL 195 | couloirs de 10 MN mini définis par les VOR et les destinations importantes. | Classe D entre FL 115 et 195 Classe E en dessous de FL 115 |
Régions terminales de contrôle (TMA) | mini 700 ft sol jusqu'au plancher de l'AWY | en fonction des besoins des approches sur les terrains | Classe D (ou E) |
Zones de contrôle (CTR) | sol jusqu'au plancher de la TMA | englobe la trajectoire d'atterrissage et décollage. | Classe D |


Désignations |
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Application
Dessiner une vue en coupe verticale (altitudes en ordonnées) les espaces sur la route directe menant de Bernay à Rouen Boos.
Les moyens de contrôle de la circulation aérienne.
le transpondeur et le radar : les moyens de contrôle de la circulation aérienne.
https://youtu.be/cz8tJbpn1Hs
Définition : le radar primaire
C’est un système dont disposent les contrôleurs aériens pour détecter un avion et déterminer sa position par rapport à une station au sol. Ce système n’implique aucun dispositif particulier à bord de l’avion.
Au sol, une antenne parabolique tourne sur elle-même en émettant des impulsions radioélectriques. Lorsqu'une impulsion atteint les surfaces de l’aéronef, elle revient en écho à l’émetteur.
Le temps d'aller-retour ainsi que l'orientation de l'antenne lors de sa réception permettent de situer l'écho, visualisé sur un écran radar.
Le radar primaire est utilisé essentiellement pour les approches, le but étant de repérer tous les mouvements dans un espace où il y a beaucoup de monde. De plus celui tourne assez vite pour avoir un temps de rafraîchissement des positions le plus court possible

Définition : Le radar secondaire - transpondeur
C’est un système généralement associé au radar primaire qui facilite l’identification des différents aéronefs.
Il envoie à l’avion une interrogation à laquelle le transpondeur de bord fournit une réponse.
Cette réponse apparaît sur le scope radar sous la forme d’un écho, auquel est associée une étiquette qui retranscrit les 4 chiffres que le pilote a affichés sur son transpondeur à la demande du contrôleur ainsi que l'altitude de l'avion (suivant la version du transpondeur).


Le radar secondaire est destiné au contrôle "en route" et a une portée typique de 250 NM.
En fonctionnement normal, le pilote affiche le code à 4 chiffres demandé par le contrôleur.
En cas de difficulté, le pilote affiche de sa propre initiative un code signifiant sa difficulté :
7500 en cas de détournement
7600 en cas de panne radio
7700 en cas de détresse
Simulation :
Complément :
En complément on peut visualiser cette vidéo :