Le binaire, historique
Prémabuel
G.W Von Leibniz au 17e siècle s'est intéressé de près au système binaire. Il découvre l'arithmétique binaire dans un livre chinois vieux de 2 500 ans, le Yi Jing (« Classique des changements »)67. Il est parfois vu comme en étant l'inventeur, bien que ce ne soit pas le cas. En effet, Thomas Harriot, mathématicien et scientifique anglais, avait déjà travaillé sur des systèmes non décimaux : binaire, ternaire, quaternaire et quinaire, mais également des systèmes de base plus élevée66. Selon Robert Ineichen, de l'université de Fribourg, Harriot est « probablement le premier inventeur du système binaire »66. Selon Ineichen, Mathesis biceps vetus et nova de l'homme d'Église espagnol Juan Caramuel y Lobkowitz est la première publication connue en Europe sur les systèmes non décimaux, dont le binaire66. Enfin, John Napier traite de l'arithmétique binaire dans les Rabdologiæ (1617) et Blaise Pascal affirme dans le De numeris multiplicibus (1654/1665) que le système décimal n'est pas obligatoire66.
env. 1000 av. J.-C. Symboles binaires
La tradition chinoise fait remonter au premier millénaire avant l'ère chrétienne la rédaction du Yi-Jing, ou « livre des changements ».
Son origine est liée à l'invention, par la figure mythologique Fu Xi, des trigrammes. Ces derniers sont l'association de trois lignes, chacune pouvant être pleine (yang) ou brisée (yin). Les huit possibilités se retrouvent dans l'octogone à trigramme, figure classique de la culture et la philosophie chinoise (une version simplifiée à quatre trigrammes se retrouve sur le drapeau sud-coréen). Le « livre des changements » utilise des hexagrammes (deux trigrammes superposés, soit six symboles binaires) dans un tableau de 64 cases.
Il avait impressionné Leibniz qui y avait vu un parallèle avec sa numérotation binaire. Il est cependant très peu probable que les Chinois aient connu le calcul binaire : ces symboles étaient utilisés pour la divination.

Remarque : A rapprocher du parachute célèbre
sources : https://www.numerama.com/sciences/690840-il-y-a-un-message-cache-dans-le-parachute-de-perseverance.html
https://creapills.com/perseverance-mars-2020-parachute-20210224
1617 : John Napier Abaque binaire
On doit reconsidérer le talent visionnaire de John Napier, qui s'aperçoit que la meilleure solution au problème des calculs consiste à utiliser la base binaire, exactement comme le font les ordinateurs modernes. Dans ce cas, chaque case du plateau d'un abaque multiplicateur binaire contient au maximum une seule boule. Avec cet abaque, Napier propose une vision technique des mathématiques, proche d'une conception informatique moderne. Cet abaque ne rencontre pas le succès escompté, le mathématicien écossais est néanmoins le seul à avoir réussi à construire un abaque multiplicateur.
(Sources : Wikipedia)
1703 : G.W Von Leibniz les quatre opérations en binaire
Leibniz cherche un remplacement au système décimal à partir de la fin du XVIIe siècle67. Il écrit un article qu'il nomme « Explication de l'arithmétique binaire, qui utilise seulement les caractères 1 et 0, avec quelques remarques sur son utilité, et sur la lumière qu'elle jette sur les anciennes figures chinoises de Fu Xi » — Fu Xi étant l'auteur légendaire du Yi Jing67. Lors d'un séjour à Wolfenbüttel, il présente son système au duc Rodolphe-Auguste,qui est très impressionné. Il le met en relation avec la création du monde. Au commencement était le néant (le 0) ; au premier jour seul existait Dieu ; après 7 jours (en notation binaire, le 7 s'écrit 111), tout existait, puisqu'il n'y avait plus de 0. Leibniz crée aussi une monnaie avec, sur l'avers, une représentation du duc et, sur le revers, une allégorie de la création des nombres binaires.
Quand il est fait membre de l'Académie royale des sciences de Paris, en 1699, Leibniz envoie un écrit présentant le système binaire. Si les académiciens manifestèrent leur intérêt pour la découverte, ils jugèrent néanmoins qu'elle était fort difficile à manier et attendirent que Leibniz présente des exemples d'application. Plusieurs années plus tard, il expose à nouveau son étude, qui est mieux accueillie ; il la relie cette fois aux hexagrammes du Yi Jing. Son article est présent dans l'Histoire de l’Académie royale des sciences de 1703B 8, ainsi qu'un compte-rendu rédigé par un contemporain, « Nouvelle Arithmétique binaire »B 13. Reconnaissant cette manière de représenter les nombres comme un héritage très lointain du fondateur de l’Empire chinois « Fohy », Leibniz s’interroge longuement sur l’utilité des concepts qu’il vient de présenter, notamment en ce qui concerne les règles arithmétiques qu’il développe.
Finalement, il semble conclure que la seule utilité qu’il voit dans tout ceci est une sorte de beauté essentielle, qui révèle la nature intrinsèque des nombres et de leurs liens mutuels68.
(Sources : Wikipedia)
1783 : Encyclopédie article sur le binaire
a compléter
1838 : le code Morse
Samuel Morse (1791-1872), peintre de son état, développe le télégraphe aux États-Unis à l'aide d'un système d 'électro-aimants et
de relais inventés quelques années auparavant par Joseph Henry. Conjointement avec son assistant Alfred Vail, il introduit son code
ternaire fait de points, de traits et de silences pour transmettre l'alphabet. Le code Morse international encore utilisé de nos jours
en sera une version simplifiée, proposée par !'Allemand Friedrich Gerke. C'est une révolution dans les communications : un système
de signes permet d'utiliser l'énergie électrique pour transmettre des informations à distance.
1854 : La logique Booléenne
Avec son ouvrage « Une investigation dans les lois de la pensée, sur lesquelles sont fondées les théories mathématiques de la logique et des probabilités »
, le mathématicien et philosophe anglais George Boole (1815-1864) fonde une algèbre de la logique. Son but est d'étendre et de compléter la logique d'Aristote, mais ce faisant Boole ramène la logique dans le domaine mathématique. Il faudra attendre 1910 et les « Principia Mathematica »
des logiciens britanniques Whitehead et Russell pour que l'algèbre de Boole ait une application théorique : la logique symbolique.

1938 : Claude Shannon binaire de l'algèbre
sources : https://lejournal.cnrs.fr/articles/claude-shannon-le-pere-du-binaire
https://grainofsound.org/fr/claude-shannon-biographie-histoire-et-inventions/
https://wiki.inria.fr/sciencinfolycee/Portrait:Claude_Shannon_:mi_20%C3%A8me_si%C3%A8cle:Notion_d%27information(en_incluant_le_codage)
En étudiant les circuits compliqués de l’analyseur différentiel, Shannon a vu que les concepts de Boole pouvaient y être utilisés avec une grande utilité. Dans le numéro de 1938 des Transactions of the American Institute of Electrical Engineers, il publia un article, tiré de sa thèse de maîtrise de 1937-A Symbolic Analysis of Relay and Switching Circuits. Cet article a valu à Shannon le prix Alfred Noble de l’American Institute of American Engineers en 1940. Certains ont dit de la thèse de Shannon qu’elle était probablement la thèse de maîtrise la plus importante, et aussi la plus célèbre, du siècle
Dans son article, Shannon a prouvé que l’algèbre de Boole et l’arithmétique binaire pouvaient être utilisées pour simplifier la disposition des relais électromécaniques alors utilisés dans les commutateurs de routage téléphonique, puis a retourné le concept et a également prouvé qu’il devrait être possible d’utiliser les dispositions des relais pour résoudre les problèmes d’algèbre de Boole. L’exploitation de cette propriété des commutateurs électriques pour faire de la logique est le concept de base qui sous-tend tous les ordinateurs numériques électroniques. Les travaux de Shannon sont devenus le fondement de la conception pratique des circuits numériques lorsqu’ils ont été largement connus de la communauté des ingénieurs électriciens pendant et après la Seconde Guerre mondiale. La rigueur théorique des travaux de Shannon a complètement remplacé les méthodes ad hoc qui avaient prévalu auparavant.